d'Emozioni Breizh

d'Emozioni Breizh Chien-loup de Saarloos

Chien-loup de Saarloos

Lettre à Dolce Divine

Actualité publiée le 31/01/2009

d'Emozioni Breizh - Lettre à Dolce Divine

Ma Divine, mon Ange...

Pour toi, gardes ce récit de tes premières heures de vie.
Tu ne le sauras jamais ma Chérie mais tes débuts ont été difficiles. En fait, quand tu es née, tu ne vivais pas. Déjà, avant la césarienne, l'écho ne montrait qu'un seul battement cardiaque, celui de ta soeur.
Quand le vétérinaire t'as sortie du ventre de ta maman, il t'a laissée glisser dans la bassine après avoir constaté que ton coeur ne battait effectivement pas. Tu étais morte.

Je t'ai regardée gisant dans ces liquides noirâtres, n'osant pas regarder si tu était fille ou garçon, puisque déjà tu n'étais plus. Je me suis simplement demander pourquoi la nature t'avait façonnée aussi jolie pour ne pas te donner la force de vivre. Pourquoi ce gachi ?
Mais déjà le vétérinaire me tendait ta soeur, pour la sécher, la réveiller en me disant : "prenez celle ci, son coeur bat".
Alors j'ai saisie la petite forme marron humide dans une serviette et je suis passée dans la salle d'à côté pour m'occuper d'elle.
Toute absorbée à la tache délicate de réveiller ta soeur de l'anesthésie de votre maman, je n'ai pas vu les quelques minutes passer... quand j'ai entendu à nouveau la voix du vétérinaire "revenez chercher l'autre, il a bougé"

Tu ne peux pas imaginer le bond que mon coeur a fait dans ma poitrine... tu avais bougé ? mais comment ?

Vite vite, je me suis précipitée, t'ai ramassée au milieu des placentas et des compresses souillées et  alors à débuté le difficile, très difficile combat de te ramener complètement à la vie.

Tu respirais de façon très espacée et par saccade. Je t'ai frottée, secouée, séchée, re frottée et ainsi de suite durant un temps infini.
De retour à la maison, installée sous le chauffage, ta soeur respirait calmement et normalement, même si elle avait toujours du mal à se réveiller, même si elle n'était pas encore capable d'aller rejoindre maman, j'avais confiance qu'elle s'en sortirait... mais toi... tu restais à la porte de la vie, tu ne franchissais pas le seuil, tu me faisais si peur.
J'allais m'acharner, faire tout ce que j'allais pouvoir, mais si tu avais saisis un doigt de la vie en bougeant dans cette bassine, je me devais de te hisser vers la lumière du jour. Frictions, sondages, stimulations, massages, médicaments encore et encore, encore et encore...

Mes amis proches ont suivit tout cela par mails interposés, nous avons été nombreux à unir nos pensées pour te soutenir, tu sais... A t'insufler l'Energie de la vie... Il en faut tant de force pour se mettre à vivre.

Jamais nous ne pourrons le regretter, tu es si belle ma Princesse, si mignone. Quand après tout ce temps, toutes ces heures sans sommeil tu as accepté de te nourrir seule avec ta maman, on a compris que tu étais un miracle, un miracle de vie... Pour cela nous t'avons appeler DIVINE GRACE.

Demain, tu vas faire la connaissance de ta nouvelle maman, ça marquera dans ta vie une nouvelle étape. Tu vas partir vivre loin de moi qui t'aime tant. Je sais que Sandra t'attend avec un amour immense qu'elle te destine depuis déjà longtemps. Je suis heureuse que tu la rejoignes. Elle t'a tellement espérée, tellement attendue, elle te mérite car tu es un Ange, un vrai.

Merci à Angélina, ta maman, mais aussi à Céline, Marie, Sandra, Ice, Sandrine  et à Corinne et Hassen. 
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